n°71
Etre citoyen... un parcours de vie sans domicile fixe ?
Auteur(s) :
YERNAUX Jean-Pierre
Formateur d’adultes : éducateurs spécialisés et psychomotriciens - Papa d’enfants handicapés - Engagé dans l’action sociale - Président d’Altéo)
Résumé :
Chaque lieu de vie, quelle que soit sa forme, est le domicile de la personne qui y réside. Notre parcours de vie nous amènera à changer de domicile, mais ces changements, quelles que soient nos difficultés, ne devront pas diminuer notre droit à notre parole. Parole qui exprime ce que nous avons à dire au monde, à dire du monde, à nous dire nous-mêmes. Le comportement de la personne, si troublant soit-il aujourd’hui pour l’entourage et la société, est d’abord une parole, sa parole. Il ne peut être normalisé sans permettre à la personne de s’ouvrir à sa liberté intérieure.
Mots-clés :
Institution, individuel/collectif, autonomie, citoyenneté, comportement
Extrait :
Aborder le sujet de la désinstitutionnalisation ne peut se faire sans y associer une réflexion sur la notion d’autonomie. Dans un excellent dossier de la revue « Sciences humaines » de novembre 2010 qui aborde ce thème, nous trouvons cette phrase de Xavier Molénat : « D’aiguillon des normes sociales, l’autonomie est devenue norme à son tour », et reprenant cette réflexion de Alain Ehrenberg : « qu’il s’agisse de recherche d’emploi, de vie de couple, d’éducation, de manière de travailler, de se conserver en bonne santé ou... d’être malade (...), l’action faite de soi-même est celle qui a, à la fois, le plus de prestige et le plus d’efficacité aujourd’hui ; c’est celle (...) à laquelle nous accordons le plus de valeur, qu’il s’agisse d’agir avec efficacité ou de choisir sa vie ». Il nous dit aussi « qu’il n’est pas contradictoire d’affirmer qu’être autonome, c’est obéir à des règles sociales. » Dans le même dossier, Vincent Descombes relève le fait « qu’agir par soi-même a un fondement social et que l’on ne peut être autonome qu’en appliquant les règles que l’on a apprises. C’est ce qui nous permet d’agir. » Quelle que soit l’option choisie, la personne fragilisée a souvent besoin d’aide, de soutien, d’aménagement, d’accessibilité à des moyens spécifiques. Poser le choix entre proposer toutes ces aides et soutiens à l’intérieur d’une structure ou les faire converger chez la personne elle-même si elle vit seule en dehors de toute structure est-il vraiment pertinent ?
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Préparer la réinsertion sociale des personnes incarcérées. Quels apports de la médiation équine ?
retour au sommaire du n°85 "L’animal dans les champs du Social" Auteur(s) : Christopher VALENTE Psychologue clinicien, Doctorant en psychologie affilié au Centre Interdisciplinaire d’Analyse des Processus Humains et Sociaux (Université Rennes 2) et à l’Ecole Nationale d’Administration (…)